NEW août 2023 : nouveau système de rangement !

NEW 27/12/22 : Versions sans script !

Je vous présente ma dernière création :    

(Vous noterez que j'ai prévu 2 versions 3 versions: l'une avec les symboles grammaticaux Montessori qui est celle que j'utilise, une autre avec le code couleur d'Apprentilangue et la petite dernière avec les petits personnages et le code couleur de la méthode : "Réussir son entrée en grammaire en ce1" de RETZ pour celles et ceux qui souhaiteraient s'harmoniser avec leur collègue de CE1)

 En réalité je l'utilise depuis quelques années mais je l'ai entièrement remise en page en utilisant les pictogrammes du site :   
ARASAAC (http://www.arasaac.org), qui les distribuent sous Licence Creative Commons BY-NC-SA et en y apportant quelques améliorations. J'ai également changé mon système de rangement que je décris plus bas.

A priori, rien de bien extraordinaire : des cartes images/mots (+ de 400 tout de même !) à manipuler et destinées à produire des phrases (comme le proposent différents collègues et sites comme celui d' Apprentilangue que j'aime beaucoup).

Mais je ne me serais pas "amusée" à passer de (très) nombreuses heures à refaire un outil qui existe déjà   !

Je vais donc vous expliquer dans cet article les spécificités de mon matériel : en quoi il est vraiment original et pourquoi, en toute modestie bien sûr, je l'adore ! 

 Même si certains aspects resteront à l'état "intuitif" avec les plus jeunes, tout est clef en main (ou presque) pour vous permettre de travailler avec vos élèves dès la GS  :

- La production de phrase et ainsi développer la conscience syntaxique et donc la notion de mot en tant qu'unité. C'était vraiment mon objectif principal lorsque j'ai créé ce matériel après avoir constaté chez les plus grands de réelles difficultés à segmenter la phrase en mots... (peut-être à force de trop insister sur la syllabe à l'oral dès le plus jeune âge).

- la lecture, la compréhension, l'encodage et la copie.

- Le vocabulaire : synonymes, antonymes, champs lexicaux, mots de la même famille...

- La grammaire et l'orthographe : natures et fonctions des mots, singulier, pluriel, féminin, masculin ...

Ce sera également un matériel très intéressant à exploiter dans l'enseignement spécialisé car les pictogrammes utilisés dont j'ai cité la source ont été au départ conçus pour les enfants qui ont des troubles importants du langage et de la communication.

Et la nouveauté pour moi aussi car je viens de le concevoir tout fraîchement : c'est l'imagier qui regroupe touuuuus les mots au singulier classés par catégorie avec en bonus quelques synonymes, les petits des animaux et les animaux mâles/femelles !

    Cela permet de retrouver plus facilement les mots disponibles et même quelques synonymes non présents dans les cartes. De plus, il peut être utilisé par les CP après avoir beaucoup manipulé les étiquettes pour produire des écrits directement à partir de celui-ci. C'est tellement pratique ! Et les élèves se l'approprient facilement car ils y retrouvent les mêmes pictogrammes/images, les mêmes catégories grammaticales et sémantiques, ainsi que le même code couleur des sons complexes que j'explique plus bas.

Préalablement : La démarche que je vais vous présenter nécessite de travailler en amont autour de compétences préalables spatio-temporelles et séquentielles à travers des jeux d'écoute notamment (Thierry Venot explique cela très bien dans son ouvrage "de l'écoute des sons à la lecture" ).
Une séance de langage peut également être menée sur "qu'est-ce que c'est qu'une phrase ?" à partir d'une scène dessinée. Les élèves en décrivant ce qu'ils voient, en répondant à des questions de compréhension et en expliquant, vont utiliser le langage et donc les phrases en situation.
→ Un petit "jeu" que j'aime bien : faire 2 groupes. Une équipe a une scène imagée sous les yeux, l'autre non. Elle doit décrire la scène aux autres et n'ont donc que le langage pour se faire comprendre en étant le plus précis possible. L'équipe "aveugle" devra résumer ce qu'ils ont compris en UNE SEULE phrase à partir de l'amorce "C'est l'histoire de... qui...".
En fin de séance, un débat pourra s'engager à partir de la question : "comment avez-vous fait pour expliquer à vos camarades ce que vous avez vu, compris ?" → "On a parlé. Il faut bien parler. On a utilisé des mots. Il faut utiliser les bons mots, être précis." Leur dire qu'en parlant ils ont essayé de parler le plus correctement possible et donc qu'on appelle ça "faire des phrases". Avec une seule phrase on peut déjà raconter quelque chose, une petite histoire que tout le monde peut comprendre et qu'on peut "voir", imaginer dans sa tête. 

La dictée à l'adulte pour produire des écrits plus complexes même narratifs reste une activité très riche qu'il faut continuer de mener parallèlement ! 

Voici donc les spécificités de mon matériel ainsi que mes partis pris car face à certaines problématiques, j'ai du faire des choix : 

- Déjà ça parait tout bête mais j'adore la taille de mes cartes d'environ 6 cm x 5,5 cm, idéale pour les petites mains qui prennent plaisir à les manipuler. Cela permet aussi d'avoir 12 cartes sur une feuille A4 et donc d'économiser les impressions par rapport à des cartes plus grandes.
Et en plus (mais ça c'est un sacré coup de bol!), j'ai trouvé des boîtes pour les ranger qui sont absolument parfaites ! (Vous retrouverez plus bas les références des boîtes et mon système de rangement)

- Chaque étiquette représente UN SEUL mot car mon objectif principal ++ est de permettre aux élèves de développer leur conscience syntaxique et donc de la notion de mot en tant qu'unité. Chaque déterminant fait donc l'objet d'une étiquette à part et ne figure pas sur les étiquettes des noms communs. 

Exception : les mots composés tels que "au-dessus" "Blanche-Neige", ou le présentatif "il y a" mais encore les verbes pronominaux que je souhaitais garder ensemble mais pour lesquels j'ai trouvé une astuce afin de séparer malgré tout visuellement les mots de manière claire grâce à une grosse encoche à découper laissant apparaître un espace.

- Chaque carte est imprimée en Recto-Verso avec au recto une image ou un pictogramme mais aucun mot écrit comme le préconise Thierry Venot dans son ouvrage cité plus haut (que je ne connaissais pas lorsque j'ai créé ce matériel, mais qui m'a vraiment confortée dans mon intuition de départ).
L'écriture du mot se trouve donc au Verso et nécessite de retourner la carte.
Pour avoir utilisé auparavant des étiquettes mots sur lesquelles les mots étaient écrits sous les images (comme dans Apprentilangue), j'ai pu constater par moi-même que l'écrit parasitait la réflexion de l'élève et allait contre mon objectif principal qui est avant tout de travailler la conscience syntaxique à l'oral d'abord, et surtout d'ancrer la conscience du mot en tant qu'unité de sens (pardon mais j'insiste!) par le biais d'une image mentale, avant d'être considéré comme une succession de lettres juxtaposées à déchiffrer... De plus, cela permet de pouvoir utiliser ce même matériel pour de l'écriture tâtonnée/encodage avec le modèle caché. C'est donc tout bénéf !

- Les noms écrits sont présentés au singulier et au pluriel quand ils le justifient ; les adjectifs sont présentés au masculin, féminin, singulier et pluriel ; les verbes sont conjugués à la 1ère personne du singulier et aux 3èmes personnes du singulier et du pluriel. Pourquoi ces 3 personnes seulement ? Parce que je ne souhaitais pas trop charger non plus et que mes cartes deviennent des tableaux de conjugaison. Cela permet déjà de produire énormément de phrases narratives pour parler de soi, de quelqu'un ou de quelque chose qui ne nécessitent pas les autres personnes selon moi.

La nature, le genre et la personne sont identifiables grâce à de petits pictogrammes (donc aucun écrit ajouté !).

 Cela permet d'élargir les possibilités de productions et surtout l'autonomie des élèves (bien que pour cette même raison un accompagnement et un apprentissage sont nécessaires au départ pour parvenir à une totale autonomie, puisque l'élève va être amené à devoir choisir parmi plusieurs possibilités pour un même mot). La plupart du matériel (par ailleurs très bien fait !) que je trouvais sur la toile se limitait au masculin singulier et cela me gênait. 

- MAJ 27/12/22 : Chaque mot est écrit dans les 3 2 écritures dans cet ordre : script, capitales puis cursive. Le script n'étant pas destiné à être copié mais seulement lu, j'ai décidé d'y intégrer un codage couleurs et symbolique pour les sons complexes. J'ai décidé d'alléger le support en supprimant l'écriture scripte que je demandais presque toujours aux élèves d'ignorer car les cartes sont beaucoup utilisées en mode "copie". J'ai laissé les lettres capitales et cursives neutres pour ne pas trop charger et permettre une meilleure visibilité lors de la copie.  Plus de code couleur pour les sons complexes mais seulement les lettres muettes grisées. (cf. article explicatif à venir)

Pour ce qui est des couleurs {conservées uniquement dans les imagiers}, je n'invente rien, vous trouverez tout un tas de versions chez les supers collègues blogueurs comme chez : 

classe et grimaces   Ipotame   la maitresse et ses monstrueux   le web pedagogique  etc... (désolée il y en a tellement que je ne peux pas tout recenser ici !)

Voici mon choix final après une très grosse reflexion sur ces satanées couleurs : je vous propose 2 versions car j'ai conscience des disparités régionales qui peuvent poser problème. Chez moi le "et" de violet se prononce "é" par exemple... mais comme je suis plutôt sympa ^^, j'ai pensé à faire une version où le "et" se prononce "è" . Si vous voyez des coquilles n'hésitez pas à me le dire car cela a nécessité une vraie gymnastique de cerveau pour adapter à des sons que je ne distingue pas moi-même à l'oral.

 Par contre, désolée pour les inconditionnels du "un" qui ne se prononce pas comme "in", j'ai fait le choix de ne pas les distinguer... j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop !  J'ai tout de même une dernière solution pour vous puisque je partage en fin d'article une version modifiable pour que vous puissiez créer vos propres étiquettes à partir de ma trame, donc si cela vous gêne vraiment, vous pourrez tout à fait recréer les étiquettes qui posent problème avec vos couleurs préférées ! N'hésitez pas à m'envoyer vos versions afin que je les partage ici même en vous citant évidemment. J'ai préféré la couleur indigo au vert sapin pour le son "in" car le vert sapin ne parlait pas du tout à mes élèves. Cela me permet de garder le vert pour le son "è".

Vous remarquerez également ma petite touche personnelle avec le chien pour le "ien", le chat pour le "ch", le canard coin coin pour le "oin", l'araignée pour le "gn", le yoyo pour le "ill, y" et les alphas pour les digrammes "ph" et gu". 

- Sur chaque carte figure un symbole et/ou une couleur représentant la nature grammaticale du mot (en appui sur le matériel des symboles grammaticaux de Montessori ou dans une autre version, sur le code couleur utilisé dans Apprentilangue). Les termes techniques ne seront pas employés en GS mais cela leur permettra de manière inconsciente d'observer certaines régularités, comme le fait que pour faire faire quelque chose à leurs personnages, ils choisiront toujours parmi les étiquettes rouges par exemple... la petite graine est plantée et elle germera en temps voulu !

Les cartes ont un contour coloré de la même couleur permettant d'identifier facilement sa nature. J'ai fait le choix de ne pas distinguer nom commun et nom propre comme c'est le cas dans les symboles traditionnels Montessori et j'ai regroupé tous les mots de type prépositions, conjonctions etc... dans une seule catégorie de couleur grise que j'ai nommée : "mots outils" avec le symbole de la clef de bricolage. Cela me paraissait plus simple pour mes jeunes élèves. 

Dans la version Apprentilangue, ils sont noirs regroupés dans la catégorie "autres mots" et contiennent également les pronoms (les pronoms ont leur propre code couleur dans la version Montessori).
Dans les documents vous trouverez ces symboles en version agrandie à plastifier pour permettre aux plus grands de les manipuler.

 Je vous propose maintenant une démarche menée en GS (mais largement adaptable en CP et même en CE1) décrite succinctement pour utiliser mes cartes "mot à mot" : 

Je me base dans mes explications sur la version avec les symboles grammaticaux Montessori mais c'est facilement transférable à l'autre version.

1) Lexique et catégorisation (Facultatif mais sympa à faire en amont pour une bonne appropriation du matériel par les élèves) : 

• Observation collective et description d'une carte : dessin sur un côté, mots de l'autre dans les 3 écritures, couleur ... Expliquer que chaque carte représente 1 mot.

• Faire participer les élèves au tri et au rangement des cartes.
  Répartir quelques cartes noms/verbes /adjectifs dont la signification des images est évidente entre plusieurs groupes : par exemple chaque groupe aura 1 animal, 1 objet, 1 personne, 1 métier, 1 personnage de conte de type Blanche-Neige..., 1 partie du corps, 1 lieu, quelques verbes et quelques adjectifs dont 1 seule couleur. Chaque petit groupe doit trouver un ou plusieurs critères de tri. En général ils trient rapidement par couleur/symbole grammatical (donc par nature) puisqu'on veillera à ne justement pas donner à un même groupe pour l'instant plusieurs animaux ou plusieurs couleurs (par exemple) pour qu'ils ne focalisent pas sur ce type de critère dès le départ.  
  C'est intéressant de les amener à réfléchir sur les raisons pour lesquelles ces cartes vont ensemble : "les rouges c'est pour faire quelque chose (retirer les cartes problématiques comme les verbes d'état dans un premier temps) ; les violettes c'est pour dire comment on est, comment on se sent ; les noires ce sont les choses, les personnages, les animaux ..." (évidemment le vocabulaire "nom, verbe et adjectif" n'est pas abordé en GS où l'on reste sur le plan "intuitif"). En GS il se peut que ces concepts soient encore trop difficiles à percevoir et le critère des couleurs suffira amplement dans un premier temps. Donc si c'est le cas, ne pas insister car ils les assimileront implicitement plus tard en manipulant concrètement les cartes à travers nos questions : "que fait-il?" (→ carte rouge), "comment se sent-il? Comment est-elle ?" (→ carte bleue foncée) etc... 

• Lors de la mise en commun : regrouper au tableau les cartes par couleur. Amener les élèves à repérer qu'en regroupant toutes leurs cartes il y a plusieurs animaux (les mettre ensemble), plusieurs personnes, plusieurs objets, plusieurs couleurs, métiers et utiliser les termes génériques. (On ne s'attendra pas ici à ce que les élèves trouvent touuuutes les catégories attendues mais les principales. C'est l'enseignant qui ajustera et complètera en expliquant ses choix).

• Rangement : (Ce système est également tout nouveau pour moi car mes enveloppes ont fait leur temps !) Toutes les cartes sont placées ensuite dans des petites boîtes transparentes et étiquetées comme ceci (si vous êtes intéressé(e)s par les étiquettes des noms génériques de mes boîtes, n'hésitez pas à me faire signe sur ma page facebook  --> je les ai ajoutées en fin d'article ! ) :
  

  

  puis les boîtes sont ensuite rangées dans une mini tour à tiroirs : chaque tiroir = 1 catégorie grammaticale.
  

Voici les références :

Lien pour les petites boîtes transparentes  (j'ai acheté 2 lots de 12) EDIT déc. 2022 : on m'a signalé que le lien ne mène pas à la bonne taille de boîtes. Je constate effectivement qu'ils ne proposent plus celles que j'avais achetées qui mesuraient 2,75 x 2,75 x 0,67 pouces J'ai trouvé ICI des boîtes de 7 cm x 7 cm x 1,7 cm qui devraient convenir  (par contre  c'est un lot de 40 boîtes mais finalement j'ai du en racheter alors...)

lien pour la mini-tour à tiroirs 
(J'en ai acheté 2, assemblées pour n'en faire plus qu'une en démontant la partie supérieure de l'une d'elle.
Chaque tiroir est de format A5 pouvant contenir au maximum 24 boîtes chacun !
Cela laisse de la marge, mon maximum étant pour l'instant de 11 pour les noms.
J'utilise le dernier tiroir pour ranger les cartes vierges, les bandes des ateliers de phrases et les caches)

NEW Août 2023 : nouveau système de rangement !

J'ai troqué ma mini-tour à tiroirs pour cette "thé box" récupérée par ma maman dans une boîte à livres ! Incroyable !
Malheureusement j'ai cherché pour vous et la "thé box" ne se fait plus. Mais n'importe quelle boîte à thé à rangement vertical devrait faire l'affaire puisque mes cartes font la largeur d'un sachet de thé emballé. Il suffit ensuite d'y intégrer des intercalaires par catégories grammaticales et lexicales et le tour est joué ! 

Quant aux petites boîtes plastiques et à la mini-tour, je réutilise tout pour y ranger mon mini-parcours étoilé écrivain à retrouver ICI.

• Il s'agira lors de rituels ou d'une séance ultérieure de compléter les "familles" avec les cartes non distribuées encore. On peut imaginer chaque matin donner 1 ou 2 cartes à chaque enfant en regroupement qui devra nommer l'image représentée par sa carte, indiquer la couleur de son contour et le petit symbole, puis la ranger dans la bonne boîte. Peut-être de nouvelles catégories vont naître : aliments, la nature, le sport, les jouets, Noël, les transports, les émotions... . On pourra aussi expliquer les mots en donnant des synonymes ou des contraires...
  Cette activité très riche a plusieurs objectifs : décrire, développer le vocabulaire en nommant les images et catégoriser selon des noms génériques. Elle permettra également de s'approprier petit à petit les cartes qui seront utilisées en production ultérieurement (notamment pour celles dont le mot n'est pas forcément évident à trouver d'emblée). 

• Introduction progressive et ritualisée des mots outils et pronoms afin de familiariser les élèves avec les pictogrammes plus difficilement interprétables d'emblée.

Remarque : il n'est pas forcément nécessaire de vouloir présenter la totalité des cartes. Une partie pourra également être découverte directement lors de la production de phrase. 

2) Production de phrase (en petit groupe) : Il peut être judicieux lors des 1ères séances de ne pas laisser à disposition toutes les cartes car trop de choix tue le choix... et les élèves risquent de ne pas réussir à se décider et perdre de vue leur production.

• Pour la 1ère séance j'aime bien utiliser les cartes noms avec les prénoms/photos des élèves (que vous pouvez vous construire avec le document modifiable en fin d'article). En général je propose d'abord une "phrase" très simple (côté images) telle que :
  
  

Samir mange pomme.

(→ et oui ! il manque le déterminant car ce type de cartes n'a pas encore été introduit. Cela va être l'occasion de découvrir à quoi il sert en situation !)

Conseil : utiliser une bande découpée dans une feuille de couleur comme support pour poser les cartes dessus (A4 coupée en 2 dans le sens de la longueur et à mettre bout à bout ou A3). Cela rendra plus visible les cartes et surtout les encoches ainsi que l'espace entre chacune des cartes, très important pour bien séparer chaque mot.

• Les élèves doivent oraliser la "phrase" (je préfère le terme "oraliser" ou "dire" que "lire" afin d'éviter les confusions autour de l'acte de lire). S'ils mettent le déterminant et disent "UNE pomme", leur dire que vous allez retourner la carte pour vérifier et leur lire (cette fois c'est le bon terme!) le mot qui est écrit : "POMME" puis redire la "phrase" en entier sans le déterminant donc. Leur demander ce qu'il manque comme mot -->  "la" ou "une". Pousser la carte "pomme" pour laisser un espace et leur présenter les cartes bleues claires (il faudra plusieurs séances afin qu'ils s'approprient les pictogrammes mais ce sont des mots qu'ils parviendront à "lire" seuls rapidement de toute façon).
  

  

  Redire la phrase en pointant chaque carte. Retourner les cartes et lire chaque mot en les pointant. Demander de compter les mots. Faire constater que chaque mot est séparé par un espace. On peut même placer un bouchon sous chaque mot.
  
  On peut imaginer une étape supplémentaire inspirée de Thierry Venot dans l'ouvrage cité plus haut à savoir : remplacer chaque carte picto par des cartes blanches (ou les placer par-dessus comme des caches). Dire aux élèves que désormais chaque mot est représenté par une carte blanche et qu'il va donc falloir bien se concentrer et utiliser sa mémoire pour retrouver les mots cachés dessous. Pointer une carte blanche et demander de quel mot il s'agit. Les élèves devront donc se redire la phrase "dans leur tête" pour retrouver l'ordre des mots.
  On peut même choisir autant d'élèves qu'il y a de mots et attribuer à chacun un mot. Ils se placent en ligne dans l'ordre et oralisent chacun leur tour leur mot pour reformer la phrase. On peut aussi leur attribuer un mot à chacun en cachette. Ils se placent en ligne, énonce leur mot puis les observateurs ou eux-mêmes essaient de reconstituer la phrase dans le bon ordre.
  
  Je préconise vraiment de passer un certain temps à faire ces activités uniquement à l'oral en GS avant de passer à l'étape suivante :
  
  Sur une feuille ou une ardoise, l'enseignant trace un trait par mot et recopie chaque mot sur le trait correspondant en veillant à mettre la majuscule au début (c'est un prénom donc elle y sera déjà dans cet exemple) et le point à la fin, et en verbalisant bien tout ce qui est écrit au fur et à mesure. On peut attirer leur attention sur le fait qu'il y a écrit 2 fois "pomme/s" sur la carte : avec les petits pictogrammes ils pourront conclure qu'on choisit le mot d'en haut lorsqu'il n'y en a qu'une seule et celui du bas lorsqu'il y en a plusieurs. Dire aux élèves que cette fois vous souhaitez que Samir mange plusieurs pommes, que faudra-t-il changer ? -→ "une" deviendra "des" et l'enseignant ajoute un "s" à "pomme"comme sur le modèle du bas.
  Evidemment en GS, on ne leur demande pas de comprendre tout cela dès la 1ère séance mais c'est en plantant des petites graines (décidément j'aime cette image !) que l'intuition devriendra, on l'espère plus tard, du savoir  . On pourrait aussi leur demander de décrire la pomme : "comment pourrait-être cette pomme ?" → verte, rouge, petite ... (ajouter une carte bleue foncée "adjectif").
  
  
• Chaque élève ou le petit groupe en collaborant va produire une phrase.
  Les aiguiller en posant des questions comme :
  - de qui ou de quoi veux-tu parler ? Choisis un personnage, un animal...
  - que fait-il ? 
  - avec quoi ?  (choisir si un ou plusieurs pour choisir le bon déterminant) etc...
  → Lors des séances ultérieures les élèves pourront revenir sur leurs phrases et les enrichir : comment est-il ? comment est tel objet ? où ? Avec qui/quoi ? et ainsi ajouter des cartes adjectifs, lieux etc...
  Chaque élève oralise chaque mot de sa phrase en pointant chaque carte puis compte les mots.
  
  Conseil et astuce : j'ai volontairement mis dans les documents partagés en fin d'article des cartes vierges de chaque nature. C'est très pratique de les garder sous la main lorsqu'un élève a une idée de mot qui n'est pas parmi les cartes à disposition. On peut alors y dessiner rapidement le mot souhaité et l'écrire au dos avec un velleda, woody ou autres marqueurs non permanents et donc effacer ensuite. Cela permet de ne pas refouler l'idée de l'élève ou qu'il doive attendre que la carte soit créée à l'ordinateur. Personnellement quand cela arrive, je me fais une petite liste des mots demandés afin de les créer plus tard.
  
  
• Tracer un trait par mot en les espaçant suffisamment puis l'élève les recopie en capitales ou en cursive selon son niveau (aider l'élève à choisir la bonne personne pour le verbe et le mot singulier ou pluriel pour les noms).
  
  Astuce : avec les chutes de papier récupérées des étiquettes découpées, on peut fabriquer des petits caches comme sur la photo suivante où j'ai caché le pluriel afin d'alléger le support écrit une fois la bonne version choisie pour la copie.
  

  

  Différenciation : plus tard dans l'année certains élèves pourront essayer d'encoder (écriture tâtonnée) tous les mots ou quelques uns et vérifier en retournant la carte. Penser à leur faire placer la majuscule et le point dès les premières productions !
  
  
• Illustrer.
  
  
• MAJ du 18/04/21 : Suite à une question laissée sur ma page facebook, je partage avec vous une nouvelle idée au sujet de la démarche de l'ouvrage de Retz "Réussir son entrée en production d'écrits GS-CP" que je trouve très intéressante.
  Il est vrai que je préfère la démarche de commencer d'abord par des images sans écrit pour toutes les raisons expliquées plus haut sur la prise de conscience du mot, mais il peut être intéressant en prolongement de reprendre des productions d'élèves avec les mots copiés en lettres donc (ou retapés à l'ordinateur) et de suivre la même démarche proposée par Retz (qui le fait à partir de phrases formatées de "récits de vie" ou extraites de comptines).
  Il est même nécessaire que les élèves puissent au final être capables de compter et repérer les mots d'une phrase écrite, et pas seulement un nombre de pictogrammes ou de cartes.
  On peut également en amont imaginer utiliser les phrases amorces de cet ouvrage mais en les proposant en cartes pictogrammes avant de proposer les mots écrits pour les élèves qui manqueraient d'imagination pour produire d'eux-mêmes des phrases ! Ce qui est chouette dans tout ça c'est que TOUT est possible  et je pense que ce qui fait la richesse d'un enseignement c'est la variété des approches !
   
• "Je termine / je complète une phrase" : On peut également proposer des contextes ou amorces à compléter telles que : "Je suis ... " "J'aime ... "
  
  
• A faire régulièrement car c'est un excellent exercice pour prendre conscience du mot en tant qu'unité : Reprendre la phrase d'un élève bien maîtrisée par tous et procéder à :
  - des inversions de cartes,
  - des suppressions,
  - des substitutions (par exemple dans l'exemple de "Samir mange une pomme", substituer le mot "mange" par "lave" ou "pomme" par "poire").
  
  → Ne pas hésiter à créer des phrases loufoques, rigolotes voire incorrectes qu'il faudra corriger : exemple : "Samir mange une maison" --> loufoque mais correcte ou incorrecte comme : "Samir mange un pomme" ou "Samir pomme mange une". 
  → On peut imaginer que les élèves ferment les yeux, procéder au changement et lorsqu'ils ouvrent les yeux, ils doivent identifier le/les mot(s) qui a/ont changé et les montrer. 
  
  
• "Le casse-tête-phrase" : Produire une phrase avec une contrainte d'ordre ou de cartes imposées (en collectif en affichant ou en individuel avec les bandes du document partagé en fin d'article). Exemples : 
  
  
   
  

• Piocher une ou deux cartes et inventer une phrase avec ces mots. 
  
  
• Partir de la couverture d'un album de Loup ou de Tchoupi (ou créer d'autres cartes pour d'autres ouvrages) et écrire le titre. Exemple : 
  

  

• Partir d'une scène illustrée et produire une phrase pour "raconter" ou "décrire" la scène (veiller en amont à bien avoir les cartes dont les élèves pourraient avoir besoin) : cela peut d'ailleurs être utilisé comme élément déclencheur pour les premières productions de phrases, dès le départ, après une séance de langage plus poussée autour de cette scène.
  
  → Penser pour toutes ces activités à toujours bien faire compter chaque mot aux élèves en les pointant.
  
  
• Avec l'imagier : Les GS pourront utiliser l'imagier avec l'accompagnement de l'enseignant(e) pour choisir plus facilement leurs mots (et ensuite les chercher dans les cartes) ou s'ils tiennent à utiliser un synonyme ou les petits des animaux.
  En CP/CE1, lorsque les élèves auront suffisamment manipulé les cartes, ils pourront produire des phrases directement à partir de l'imagier. Les mots n'y sont présentés qu'au singulier mais ce sera aussi l'occasion pour eux de réinvestir la règle du pluriel en situation.
  
  --> Pour les élèves de CP lecteurs ou en prolongement, il existe un super outil ici : audymaikresse qui s'appelle la "fabrique de phrases".
  Le principe : les cartes sont reliées dans l'ordre : déterminant - nom - verbe - déterminant - nom.
  L'avantage c'est que les étiquettes ne peuvent pas se perdre, les substitutions sont faciles en tournant les pages et le cadre imposé de l'ordre des mots est sécurisant. Les déterminants sont également bien séparés des noms. Par contre l'accent est d'avantage mis sur le mot écrit et il y a peu d'images. Il n'y a que le script donc si l'élève veut recopier sa phrase, il devra lui-même convertir le script en cursif (mais cela peut être justement un excellent exercice pour développer cette compétence en CP !). L'objectif est différent mais je trouve cet outil intéressant. Il y a même une version avec les symboles grammaticaux Montessori.
  

  

 3) Autres jeux possibles : 

• Enrichir les catégories de mots : trouver d'autres aliments, d'autres animaux ... et en faire des listes/fleurs → ne pas hésiter à enrichir selon les projets et les rencontres en créant de nouvelles catégories : ustensiles de cuisine, vêtements ... (et si vous créez des nouvelles cartes à l'aide de mon document modifiable, je serais vraiment ravie que vous les partagiez à votre tour ici même en m'envoyant un petit message. Je vous nommerai évidemment et je pourrai alors créer de nouvelles pages pour compléter l'imagier qui lui n'est pas modifiable)
  
  
• La phrase mystère ou la "picto-phrase" : cela peut-être mené sous forme de rituel :
  L'enseignant(e) ou un élève responsable propose au tableau une "picto-phrase" (inventée pour l'occasion ou piochée dans les productions des élèves) côté pictogrammes donc, que les autres vont devoir "décoder"(à l'oral en GS, éventuellement à l'écrit sur ardoise pour les CP).
  → dans les documents partagés en fin d'article je propose des petites bandes individuelles de phrases à décoder en pictogrammes pour un réinvestissement individuel comme celle-ci : 
  

  

• Lecture de phrase : (plutôt CP) :
  En collectif : L'enseignant(e) écrit une phrase au tableau avec ou sans code couleur pour les sons complexes (ou vidéo projette les cartes). Les élèves doivent la lire/la décoder et l'illustrer pour montrer qu'ils ont compris. Vérification à l'aide de la même phrase en pictogrammes préparée et cachée en amont quelque part dans la classe ou vidéo projetée par la suite. 
  On peut imaginer un 1er niveau de difficulté où certains mots seront présentés côté pictogramme et seulement quelques mots seront à lire et à dessiner. Exemple : 

•  En individuel (APC) : il est possible de le faire en manipulant directement les cartes (et en utilisant les caches pour ne conserver que le mot voulu parmi le singulier/pluriel/masculin/féminin/les personnes) ou recopier la phrase pour alléger le support sans les 3 écritures. Faire lire l'élève qui pourra ensuite retourner les étiquettes des mots sur lesquels il bloque.
  
  
• Les mots mélangés : Activités précédentes mais cette fois les mots ont été complètement mélangés. Il s'agira de les remettre dans l'ordre pour former une phrase qui a du sens.
  
  
• Les mots collés : proposer une phrase en supprimant les espaces entre les mots. Les élèves devront la segmenter (en découpant et en recollant avec un espace). L'enseignant aura pris soin de placer les cartes mots concernées dans une boîte ou une enveloppe qu'ils pourront consulter en cas de difficulté ou pour s'auto-corriger. Ils devront vérifier qu'ils ont bien le bon nombre de mot, replacer les cartes dans l'ordre et vérifier qu'ils ont bien découpé (il sera peut-être judicieux dans ce cas d'entourer le mot sur les cartes comportant singulier/pluriel/masculin/féminin ou de pâte à fixer des caches).
  
  
• Les natures grammaticales : Avec les plus grands qui font de la grammaire, on peut faire de l'analyse grammaticale à partir de phrases créées avec les cartes en plaçant sous chaque mot les symboles grammaticaux (à imprimer, plastifier et découper depuis l'imagier 1 selon votre version ou directement avec les symboles Montessori en volume pour qui a la chance d'avoir ce matériel!)

• Sur l'excellent site La classe de Florent vous trouverez ses "machines à fabriquer des phrases" intéractives ! Trop bien !!!
  

  

 Voilou j'ai fini mon roman  ! (Mais c'est quand même plus sympa qu'une fiche de prép non?)

Voici maintenant tous les documents à imprimer, plastifier et découper (je ne vous cache pas que vu le nombre de cartes, le découpage est long mais ça vaut vraiment le coup car c'est un matériel que vous utiliserez pendant des années et que vous rentabiliserez à coup sûr !)

NOUVEAU : Versions sans script à retrouver dans cet article

NOUVEAU : Intercalaires pour le rangement dans la boîte à thé retrouver ICI en version Montessori et Apprentilangue + modifiable + étiquette déco du coffret

Anciennes versions avec 3 écritures avec code couleurs des sons complexes : 

Télécharger toutes les cartes ancienne version 3 écritures

 Télécharger les 21 étiquettes à coller sur les petites boîtes (tri sémantique) 

→ Je les ai scotchées à l'intérieur du couvercle.

EDIT Août 2023 : Et pour simplifier les recherches des docs je vous mets le lien de tout le dossier "cartes mot à mot" anciennes et nouvelles versions : 

** LIEN VERS LE DOSSIER COMPLET RÉGULIÈREMENT MIS À JOUR **

!! TRAMES MODIFIABLES !!

Vous trouverez dans le dossier ci-dessus 2 types de trames modifiables : l'une plus simple d'utilisation car les contours des cartes/picto grammaticaux sont en image de fond, non modifiables. Vous ajouter donc par-dessus vos images et textes. En Août 2023 j'ai ajouté dans le dossier "TOUT MODIFIABLE" des trames entièrement modifiables (emplacement des cadres, couleurs etc... donc attention aux mauvaises manip qui pourraient être fatales pour le Recto/Verso). La version PowerPoint est destinée aux Mac car seuls eux pourront accrocher les lettres cursives. SI vous êtes sur PC, préférez la version Open Office (pensez si ce n'est déjà fait à aller dans les options de police afin d'activer les variantes contextuelles de la police cursive qu'elle soit celle de Dumont ou Belle Allure).

AUTRE INFO IMPORTANTE : Je reçois régulièrement des demandes d'autorisation d'écriture sur le fichier modifiable PowerPoint qui est en lecture seule. Je refuse ces demandes car si je vous autorisais, vous pourriez modifier mon fichier d'origine directement sur mon drive ! (Et avouez que ça ferait désordre ).
 Il faut donc faire : Fichier → Télécharger →  puis l'ouvrir avec votre PowerPoint à vous afin de le modifier sur votre ordinateur (et pas dans mon drive ). Vous pourrez alors voir apparaître hors champs sur les côtés de la 1ère diapo (en dézoomant) les traits pour faire les séparations, les encoches ainsi que les picto pour les personnes des verbes et les cadres textes "exemple" (et attention à s'assurer d'avoir les bonnes polices d'écriture mais tout est indiqué).

Pour la version OpenOffice, c'est normal que l'aperçu soit "bizarre dans le drive", il faut également le télécharger et l'ouvrir directement avec open office dans votre ordinateur.

Les cartes sont à imprimer en Recto-Verso (reliure côté court) sur du papier assez épais. Attention même si les cartes sont parfaitement alignées pour le Recto-Verso,  le manque de précision de certaines imprimantes (dont la mienne) décale souvent d'1 ou 2 mm... ce n'est pas vraiment gênant, il faut juste faire attention au découpage et contrôler par transparence.

Pour l'imagier j'ai imprimé en Recto Verso la page de garde avec celle de la nature des mots. J'ai ensuite imprimé en Recto seulement la page du codage couleurs. Pour le reste j'imprime en Recto-Verso toutes les pages de chaque catégorie grammaticale mais je sépare chaque catégorie (cela me permettra d'ajouter éventuellement d'autres pages pour compléter). Si vous choisissez comme moi le mode Recto-Verso il faudra prendre un grammage un peu plus épais pour éviter la transparence. J'utilise les reliures compatibles avec la perforelieuse Clickman (qui ont l'avantage de pouvoir s'ouvrir et se refermer facilement pour ajouter ou enlever des pages !).

Pour l'instant j'ai imprimé 5 exemplaires de l'imagier mis à disposition pour ma classe entière.

 A vous de jouer ! N'hésitez pas à m'envoyer vos cartes créées sur un thème ou autre. Ce serait chouette que ce travail qui est le mien au départ puisse s'enrichir en devenant collaboratif !

(Et évidemment s'il y a des coquilles, je suis toute ouïe, j'ai eu beau relire mille fois, entre les différentes versions j'ai pu m'emmêler les pinceaux parfois).

Comme d'habitude, merci de ne pas diffuser le lien de mon drive ni mes documents directement sur les réseaux mais seulement le lien vers mon blog. Cela m'encouragera à continuer les partages !